Referral Banners

samedi 2 mai 2015

LE RÉSUMÉ D’UNE PUBLICATION OU D’UNE COMMUNICATION EN MÉDECINE GÉNÉRALE

LE RÉSUMÉ D’UNE PUBLICATION OU D’UNE COMMUNICATION EN MÉDECINE GÉNÉRALE : RÈGLES DE BONNES PRATIQUES 

Dr Najoua BESBES-BOUZGAROU , Dr Mohamed Hechmi BESBES

Le médecin généraliste exerçant en Tunisie dans le secteur public, est souvent appelé au cours de sa carrière professionnelle et pour des besoins promotionnels de passage de grade à avoir des publications et/ou des communications orales ou affichées. Les auteurs rappellent dans cet article les bonnes pratiques rédactionnelles du résumé ou abstract, le résumé est un temps fort de la rédaction scientifique pour attirer le lecteur, il est le plus lu du travail scientifique, il comporte le titre, les auteurs et les mots clés, il doit être informatif et structuré IMRAD, son but est de présenter au lecteur dans un espace réduit le contenu de la publication ou de la communication.

 Mots clés : communication, publication, résumé, titre, IMRAD.

INTRODUCTION :

 Le médecin généraliste de la santé publique est appelé, pour sa promotion professionnelle de passage de grade, à publier des articles et / ou présenter des communications orales ou affichées, ces travaux scientifiques comptent au maximum 7 points sur 40 dans la grille d’évaluation du dossier scientifique et professionnel du candidat au concours de recrutement des médecins principaux de la santé publique et au maximum 11 points sur 70 dans la grille d’évaluation du dossier scientifique et professionnel du candidat au concours de recrutement des médecins majors de la santé publique. Pour l’acceptation de ces travaux scientifiques, il est tenu d’adresser des résumés au comité de lecture de la revue ou de la manifestation scientifique ; ce résumé doit répondre à plusieurs critères. Nous nous proposons dans cette publication d’éclairer nos confrères concernant les recommandations d’usage pour la bonne présentation d’un résumé afin que le comité scientifique et le comité de lecture puissent accepter le travail. Ce résumé peut ultérieurement servir au jury des différents concours pour évaluer la qualité des travaux et leur intérêt pour la santé publique et la médecine générale. Nous utilisons dans cet article le mot « communication » pour signifier travail ou article scientifique ou publication dans une revue ou communication orale ou affichée. Il ya deux types de résumés : les résumés indicatifs ou d’intention, ils sont à bannir et à refuser et les résumés informatifs structurés IMRAD qui sont exploitables, incitent à la lecture et sont les plus diffusés. Les résumés peuvent être adressés par mails, par fax, par voie postale ou par porteur, ces résumés doivent respecter les recommandations du comité scientifique concernant la taille, les caractères et les interlignes. Si le comité scientifique recommande le courrier électronique, ces résumés doivent être en pièces jointes ou en attaches car leur envoi sur l’espace réservé pour l’écriture des mails nécessiterait des manipulations par le secrétariat ce qui pourrait amputer ou déformer certaines parties du texte et avoir des suites défavorables sur l’appréciation du comité de lecture.

LA TAILLE : 

La taille du résumé varie entre 100 et 300 mots, titre, auteurs, coordonnées du premier auteur compris soit environ une page en double ligne, caractère Times New Roman ou Courrier. Le groupe de Vancouver recommande des résumés structurés de 250 mots

LE TITRE :

le titre doit être clair, concis, précis, court, attractif, informatif, voire provocateur pour retenir l’attention, ce titre annonce le contenu de la communication le lieu et le nombre de cas étudiés sans dépasser quarante caractères. C’est le palier que le lecteur franchit pour entrer dans l’article. Trop concis risque de ne pas refléter le contenu de l’article, trop précis il risque d’être trop long, court s’il a dix à quinze mots. Quand les auteurs utilisent des mots clés de l’index médicus, le titre est accessible directement dans la revue des titres ou indirectement, dans une banque bibliographique, par mots clés. Les mots utilisés doivent être informatifs, les mots les plus importants doivent occuper une position forte en début ou à la fin du titre : « le médecin généraliste en France et Ramadhan », les vocables vagues et les mots creux (étude de, approche de, contribution à) doivent être larguées dans un sous titre. Souvent les auteurs construisent une première rédaction du titre sans limitation de longueur puis élaguent. « Résultats préliminaires d’une étude multicentrique rétrospective à propos des effets de l’aponévrotomie plantaire gauche sur les pubalgies essentielles des joueurs de domino. 307 cas » serait mieux attractif ainsi « inefficacité de l’aponévrotomie plantaire gauche dans la pubalgie essentielle du joueur de domino » avec le sous titre : résultats préliminaires d’une étude multicentrique rétrospective sur 307 cas »

 LES AUTEURS : 

Respecter les recommandations du groupe de Vancouver qui sont les suivantes : Pour être auteur il faut avoir participé activement à toutes les étapes de la communication depuis la conception jusqu’à l’acceptation. Ainsi, est auteur toute personne qui a contribué à l’enquête: protocole, validation, saisie, analyse et interprétation des données ainsi qu’à la rédaction des versions successives de la révision du texte et avoir approuvé la version finale. Ne sont pas auteurs : les personnes enquêtées, les fournisseurs des données brutes (observations, et dossiers des malades), les personnes qui ont procuré une aide technique ou supervisés le groupe de recherche (techniciens des laboratoires d’analyse, secrétariat, traitement informatique et analyses statistiques), les collecteurs des crédits et les bailleurs de fonds ; toutes ces personnes peuvent êtres remerciées dans un encadré à part mais pas dans le résumé. L’ordre des noms est important il témoigne de l’engagement de chacun dans la communication, pour les jurys des concours de recrutement des médecins principaux et des médecins majors de la santé publique les premiers, deuxièmes et troisièmes auteurs des communications orales ou affichées sont mieux côtés que les quatrièmes et plus ; les premiers et deuxièmes auteurs des publications sont mieux côtés que les troisièmes et quatrièmes qui sont mieux côtés que les cinquièmes et plus. Il est de coutume d’avoir au maximum six auteurs, au delà du sixième la contribution pourrait être douteuse pour ne pas dire perplexe et dubitative, mais il est à noter que l’US National Library of Medicine enregistre maintenant jusqu’à 25 auteurs et plus (les 24 premiers et le dernier) Le premier rang est souvent accordé à celui qui a effectué l’essentiel du travail, les auteurs suivants seront cités selon l’ordre de leur engagement scientifique et intellectuel dans l’accomplissement de la communication. Le dernier auteur c’est souvent le chef d’équipe, si sa notoriété le lui permet, sauf s’il est l’auteur principal de la communication. L’ordre des auteurs est souvent discuté au début du travail mais reste flexible en fonction de l’avancement des différentes étapes de l’enquête, de la saisie et de l’analyse des résultats ; ainsi que le suivi de la communication. Tout auteur doit être capable de remplacer le premier auteur à une présentation orale ou affichée. Il est de coutume de citer d’abord les prénoms ou initiales des prénoms suivis des noms, ces prénoms et noms sont séparés par des virgules, alors que dans la bibliographie ou les références on cite d’abord les noms puis les initiales des prénoms. La deuxième ligne est réservée aux coordonnées des différents auteurs, adresse complète ou adresse électronique de la personne à laquelle doit être adressée la correspondance relative à la communication. Aux noms des auteurs doivent être évidemment adjoint le nom du département service ou institution d’où émane la communication.

BUT DU RESUME :

 C’est d’abord pour postuler auprès d’un jury l’acceptation de la communication. Le but du résumé est de présenter au lecteur, dans un espace réduit, l’importance du sujet, la substance des informations de la communication. Attiré par le titre le lecteur lira d’abord le résumé pour décider s’il doit poursuivre ou abandonner. C’est la partie la plus diffusée et la plus lue. Le résumé a une valeur d’appel et d’information pour retenir le lecteur mais aussi une valeur de documentaire d’archivage. Il est le fondement de l’analyse que les documentalistes des grandes bases de données feront de la communication au moment de la référencier, il est ainsi un produit d’exportation à traiter avec le soin requis et à annexer par un résumé soigneusement traduit en anglais.

LE FOND DU RESUME :

Dans un résumé la méthode doit être valide, les tests et le schéma d’étude doivent être adaptés, la sélection des sujets adéquate, les mesures des variables correctes, les groupes comparables ; le résumé doit privilégier les résultats plutôt que la discussion, ces résultats doivent être intéressants et apporter une réponse pertinente, le résumé doit concorder avec la présentation, le contenu doit être adapté aux lecteurs et à l’auditoire.

LA FORME DU RESUME :

La construction du résumé reprend la structuration IMRAD ; I : introduction (pourquoi le travail a été fait ?), M : matériel et méthode d’étude ou malades et méthodologie (comment le travail a-t-il été réalisé ?), R : résultats (ce qui a été observé), A : analyse ou and, D : discussion (ce que je pense de mon travail). Le résumé doit se terminer par une brève conclusion. La dernière ligne du résumé sera réservée aux mots clés, cinq mots clés sont recommandés pour faciliter le catalogage des articles et leur recherche dans une base de données. Il est recommandé de choisir des mots clés ne figurant pas dans le titre pour que la recherche soit plus performante. Un soin particulier doit être accordé aux résumés ainsi qu’aux traductions anglaise et arabe pour certaines revues et manifestations scientifiques.

STYLE :

 Le style scientifique diffère du style littéraire, il est souhaitable de présenter des phrases courtes avec un vocabulaire simple et clair, une phrase pour une idée. La première phrase du résumé doit reprendre l’idée forte et directrice de l’introduction, elle ne doit pas répéter le titre, la dernière phrase du résumé doit contenir la conclusion de l’étude. Six à huit paragraphes sont identifiés : but de l’étude, protocole et méthode de l’étude, lieu de l’étude, méthode de sélection, méthode d’intervention, méthode d’évaluation, critères de jugement principal, résultats et conclusion. Les temps utilisés sont le passé (imparfait ou passé composé) pour tous les évènements survenus dans le passé, et le présent pour les notions bien établies. Il est d’usage d’utiliser le passé pour l’introduction, la méthodologie, les variables manipulées, les analyses utilisées et les résultats. Le présent pour les hypothèses et la conclusion. Le résumé ne doit pas comporter d’abréviations ni de références. Toute abréviation quand elle est utilisée doit être indiquée entre parenthèses à son premier emploi dans le texte du résumé après le mot ou l’expression qu’elle abrège : grossesses compliquées d’hypertension artérielle (HTA) ou virus d’immunodéficience humaine (VIH). Les abréviations des unités de mesure et des symboles chimiques doivent êtres conformes à celles internationalement reconnues, les mesures de longueur, hauteur, poids et volume sont exprimés dans le système métrique (m, g, l) ou leurs multiples (km, cm, mm, m2, m3, kg, mg, µg, �g, ml). Les températures sont exprimées en degrés Celsius, les pressions en mm de mercure (mmHg). Les mesures hématologiques et biochimiques sont exprimées dans le système international (SI)

INSTRUCTIONS DU JURY :

 Souvent le jury fournit un cadre ou un formulaire standardisé limitant le nombre de mots, d’espace ou de signes, la taille et le type de la police, cet encadré est souvent surmonté de deux autres cadres réservés au titre, sous titre et auteurs. La reproduction se fera souvent identique.

CONCLUSION : 

Il ya beaucoup de bonnes raisons pour faire un bon résumé: retenir l’attention du lecteur, lui fournir les informations essentielles concernant le travail et le pousser à découvrir l’intégralité de l’article ou de la communication, structuré IMRAD, il permet à chaque lecteur de retrouver rangées les informations qui lui seraient utiles là où il a l’habitude de les trouver, il permet aussi aux documentalistes des grandes bases de données de référencier le travail et de l’archiver par mots clés. C’est une mini-version de la communication qui doit être rédigé avec soin et attention particulière pour le marketing du travail et la promotion des auteurs.

BIBLIOGRAPHIE 

- Bakir A. conception, mise en forme et présentation d’un document scientifique, UV2 mastère spécialisé d’informatique médicale Faculté de médecine « Ibn El Jazzar » de Sousse Tunisie, mars 2005
- Buttler A. comment rédiger un rapport ou une publication scientifique ? septembre 2002 , université de Franche - Comté - laboratoire de chrono-écologie-CNRS/UMR 6565
- Da Silva GB. La communication scientifique, IXème cours du nord d’hygiène et de sécurité des soins, Bizerte, Tunisie
- Maisonneuve H, La rédaction scientifique, Cahiers Santé 1991, 1 : 325-399
- Maisonneuve H, La rédaction scientifique, Cahiers Santé 1992, 2 : 55-58
- Maisonneuve H, La rédaction scientifique, Cahiers Santé 1992, 2 : 119-121, 180-183, 267-269  -Mtiraoui A. Comment rédiger un article scientifique médical ? Fonction et forme, UV2 mastère spécialisé d’informatique médicale Faculté de médecine « Ibn El Jazzar » de Sousse Tunisie, mars 2005
- Pradeau F. Le résumé ou « abstract » règles de bonne pratique. Revue médicale de l’assurance maladie volume 32 n°2/ avril juin 2001 pages113 à 116
- Thomine JM. Comment rédiger un article scientifique médical ?. conférences d’enseignement de la sofcot 1998 ; 66 249-256
- Uguier M, Maisonneuve H, Colle B. La rédaction médicale, Doin édition 1990 192 pages

vendredi 19 décembre 2014

Prise en charge du patient atteint de maladie de Crohn au cabinet dentaire





La prise en charge de patients polymédiqués et atteints de pathologies générales occupe une place de plus en plus importante dans la pratique quotidienne au cabinet dentaire. Notre travail s'est centré la place du chirurgien-dentiste dans la prise en charge des patients atteints de maladie de Crohn. Après une présentation générale de la maladie de Crohn, nous présenterons ses différentes manifestations buccales tant au niveau muqueux, parodontal et dentaire. Nous proposerons la prise en charge d'un patient atteint de maladie de Crohn en pratique quotidienne. Cet exposé a pour vocation de présenter de manière simple et concise les informations qui nous semblent indispensables à la prise en charge optimale des patients présentant une MC par le chirurgien-dentiste.

jeudi 20 novembre 2014

Conseils pour rédiger vos posters scientifiques



http://adf.ly/uQTE9

TermSciences


Portail terminologique du CNRS, principalement à partir des laboratoires INIST, LORIA et ATILF (thesaulangue). Permet d'interroger de multiples ressources des glossaires les plus spécialisés (technologie des semences de l'INRA) aux plus généraux (index de Pascal). Ne donne pas les définitions, donne les traductions en Anglais, facultativement en Espagnol et en Allemand.


Domaines couverts:



  • Médecine
  • Odontologie
  • Pharmacie
  • Chimie
  • Informatique
  • Mathématiques
  • Physique
  • Sciences de l'Ingénieur
  • Sciences de la Planète et de l'Univers
  • Sciences du Vivant
  • Sport
  • Gestion, Economie, Droit
  • Langues
  • Sciences de l'Information